Hijab Islamique

Depuis 1979, date de leur prise de pouvoir en Iran, les autorités de la République Islamique, appliquent des mesures de répression contre les femmes qualifiées de “bad hijab” (mal voilées). La campagne nationale contre les femmes est sans merci et sans précèdent dans le monde entier.

Dans de telles conditions, les femmes et les jeunes filles iraniennes ont déjà commencé à envisager d’apparaître en société voilée.

Pourtant, le propos de mon article n’est pas de parler de ces campagnes et du malaise des femmes en Iran, mais d’expliquer le caractère misogyne du hijab islamique.

Le hijab islamique ne signifie pas forcément un degré élevé de respect de l’islam, mais démontre plutôt l’existence d’un dogme islamique qu’on appelle « non-mahram » — C’est un dogme qui est devenu dans les sociétés musulmanes un phénomène plus présent et plus représentatif que l’islam lui-même.

Pour expliquer ce qui est le « non-mahram », il faut d’abord connaître ce qui est considéré comme « mahram » : un mahram est un très proche membre de la famille comme les enfants, les parents, les sœurs et les frères, les grands-parents, les oncles, les tantes, et les beau- parents avec lesquels une personne musulmane ne peut pas se marier.

Par contre, toute autre personne avec laquelle on peut éventuellement se marier est considérée comme non-mahram. D’après la tradition islamique une femme musulmane ne doit pas montrer ses atours à un non-mahram.

Ainsi, pour séparer la femme musulmane du champ visuel des non-mahrams ou bien de la quasi totalité des hommes, on a imposé le hijab islamique. Le hijab islamique est en effet un mur qui sépare la femme musulmane de son environnement non-mahram.

Le hijab islamique diffère d’un pays musulman à l’autre, mais quelque soit la forme, la couleur, et la taille, il est un vêtement qui ne laisse pas apparaître le corps d’une femme musulmane aux non-mahrams.

L’idée de non-mahram, en tant que méthode d’exclusion des femmes, a ses racines dans une période pré-islamique de la péninsule d’Arabie, lorsque la petite fille était enterrée vivante. Malgré l’interdiction formelle par l’islam de la pratique de l’infanticide, certains critères misogynes ont été intégrés et puis institutionnalisés dans le statut des femmes dans la charia islamique.

Dans la société primitive des clans d’Arabie, le système patriarcal n’a pas garanti l’égalité des droits au sexe « faible ». Dans ce sens, le principe de non-mahram est synonyme d’une diminution générale du rôle social de la femme musulmane. Cet héritage archaïque montre aujourd’hui comment les femmes musulmanes font juridiquement et moralement face à la discrimination: la plupart de leurs droits sont abolis à la naissance et elles sont écartées de la vie sociale.

L’introduction du dogme de non-mahram dans l’islam n’est pas sans rapport avec les ennuis du Prophète vis-à-vis de son harem. Comme décrit par le penseur iranien, Ali Dashti dans son livre ” Bisto-Seh Saal ” (23 années, une référence á la durée de la prophétie de Muhammad), le Prophète utilisait des versets du Coran ” Surah Ahzaab ” pour consolider sa position vis-à-vis de ses plus jeunes femmes pour les forcer à l’obédience absolue et la chasteté.

Pourtant pour y arriver, le prophète n’a pas mentionné un standard de hijab islamique. Ce qui laisse à penser que le hijab islamique est un produit du dogme du non-mahram et non de l’islam lui-même.

Le dogme du non-mahram ne s’applique pas seulement dans la tenue ou le code vestimentaire de la femme, mais il est devenu dans la culture des pays musulmans un dogme qui s’implique dans tous les aspects de la vie sociale. Même l’architecture n’en était pas épargnée :

Une maison musulmane typiquement traditionnelle est construite autour d’une cour, une partie de la maison est réservée pour les femmes. La réception des hommes invités se trouve à côté du couloir de l’entrée de la maison afin que les visiteurs non-mahrams ne voient pas les femmes. Les fenêtres donnent sur la cour afin qu’un contact visuel ne se produise pas entre des non-mahrams.

Dans la grande maison où plusieurs générations peuvent vivre ensemble, les mesures les plus strictes sont imposées afin que le contact entre non-mahrams comme les cousins, beaux-frères ou belles-soeurs ne mène pas à une tentation sexuelle.

Les traces du dogme de non-mahram sont encore plus visibles dans les anciens palais, où aucun non-mahram, à l’exception des domestiques castrés, n’avait le droit d’accèder au harem. De tels palais, comme l’habitation du Calife ou du roi, ont dû se conformer aux principes islamiques: alors le corps féminin y restait derrière la ligne rouge du champs visuel de tous les non-mahrams fréquentant le palais.

Donc, on n’y voit pas des tableaux, des fresques, de musique, du théâtre, des cérémonies… dans lesquels le corps féminin soit apparu. L’application des mesures préventives a engendré une culture dominante qui s’est étendue dans la société musulmane. Elle dominait et domine toujours plus ou moins l’art, la musique, la poésie, et les normes morales et la vie sociale dans le monde musulman.

À cause de l’imposition de hijab islamique, l’outil du dogme du non-mahram, une série de discriminations contre les femmes comme celles concernant les conditions de travail, l’éducation, les loisirs et les sports, et d’autres aspects ont émergées dans la société musulmane. Celles-ci prennent une allure ennuyante dans une grande partie du monde islamique.

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