“Shirin” : Abbas Kiarostami et ses jeux de miroirs

Voilà un film comme vous n’en n’avez jamais vu. Un film miroir. Un film entièrement situé dans une salle de projection, où la caméra tourne le dos à l’écran. Ce que nous y montre Abbas Kiarostami, ce sont les yeux des 108 femmes qui assistent à cette projection, 108 femmes voilées, des Iraniennes. Le film que regardent ces femmes s’appelle Shirin. Celui qui montre l’impact de Shirin sur le visage de ces spectatrices se nomme Shirin lui aussi. C’est toute l’astuce de Kiarostami, qui a tourné les deux, le visible et l’invisible.

Adapté d’un récit du poète perse du XIIe siècle Nezami Ganjavi, le Shirin hors champ retrace le double calvaire amoureux de Shirin, une princesse arménienne, et de Khosrow, roi de Perse. Leur histoire est aussi célèbre en Iran que le Roméo et Juliette de Shakespeare en Europe. Epris l’un de l’autre, les deux jeunes gens accumulent rendez-vous ratés, malentendus et défiances.

Dépité que la princesse refuse de lui accorder sa main, Khosrow finit par épouser Maryam, fille de l’empereur de Byzance, mais ne cesse de penser à Shirin, courtisée par Fahrâd, un tailleur de pierres. Débarrassé de ce rival et devenu veuf, Khosrow finit par épouser Shirin, mais leur bonheur est de cou…

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