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La chaise est vide. Le conférencier est en retard. C'est un écrivain anglais. Dans la salle, une Française lui laisse son numéro. Elle vit là, en Toscane, depuis des années. Elle a une galerie, un fils qui l'énerve, un mari absent. Les deux étrangers se voient, visitent des musées. Et surtout ils parlent. Quel bla-bla. On se croirait dans un mauvais roman de Paul Auster. Comment peuvent être débitées de telles platitudes avec une mine aussi grave? L'art, l'amour, la famille, tout cela est d'un compliqué. Et en plus le vin de l'auberge est bouchonné.

Sur la place, ils rencontrent Jean-Claude Carrière, qui joue les conseillers conjugaux. Une noce a lieu à proximité. L'homme dit tout le temps qu'il doit prendre un train à 9 heures. Il ne devrait pas s'inquiéter comme ça.

En Italie, les trains sont toujours en retard. Ou alors il y a des grèves. William Shimell, mélange de Sami Frey et de Pierre Arditi, n'a ni le côté ténébreux du premier ni le charme du second. Quant à Juliette Binoche, elle aurait mieux fait de rester sur l'affiche du festival.