Aimé Césaire has died

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Orang Gholikhani
by Orang Gholikhani
18-Apr-2008
 

j'habite une blessure sacrée

j’habite des ancêtres imaginaires

j'habite un vouloir obscur

j'habite un long silence

j'habite une soif irrémédiable

j'habite un voyage de mille ans

j'habite une guerre de trois cents ans

j'habite un culte désaffectéentre bulbe et caïeu,

j'habite l'espace inexploité

j'habite du basalte non une coulée mais de la lave le mascaret

qui remonte la valleuse àtoute allure

et brûle toutes les mosquées

je m'accommode de mon mieux de cet avatar

d’une version du paradis absurdement ratée

-c'est bien pire qu'un enfer –

j'habite de temps en temps une de mes plaies

chaque minute je change d'appartement

et toute paix m'effraie

atmosphérique ou plutôt l'historique

agrandit démesurément mes maux

même si elle rend somptueux certains de mes mots

 

Aimé Césaire

Rohash Shad bashad

//www.lemonde.fr/carnet/article/2008/04/18/aime-cesaire-le-grand-poete-de-la-negritude_1035496_3382.html#ens_id=1035300

la pression

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Orang Gholikhani

Why this poem

by Orang Gholikhani on

Your Poem is nice Azarine

I chose this poem because when I head it I feel it close to us and our situation. 

Aimé Cesaire chose it to be written in his tombe stone


Azarin Sadegh

Merci !

by Azarin Sadegh on

J’ai toujours admiré Césaire, et surtout, j’ai beaucoup aimé ce poème. J’ai même été inspirée do dire : 

J’habite au bout de la solitude,

l'exilée, même dans mon pays, l’iran.

J’habite une longue agonie,

Africain. Français ou Persan,

J’habite l’obscurité de l’être,

a ma maison ou bien, en "Iranian dot com" !

 

Azarin

PS: And please don't pronounce the m of .com and forgive me if this poem is full of errors and is offending you...i know I am no poet, but I love poetry. I remember so well Aimé Césaire from my French years, and I remember how much he was admired. Thanks aagain for this lovely poem.


Jahanshah Rashidian

À savoir

by Jahanshah Rashidian on

Formidablement significatif dans nos jour obscures!

Lassez moi en rajouter une anecdote brûlante qui nous brûle d’avantage et qui remonte le rancœur au veines à toute allure comme un soupir réchauffant notre mémoire.

Apres le massacre de prisonniers politiques en Iran en 1988, les corps étaient secrètement mais hâtivement enterrés dans les tombes collectives dans un endroit en dehors de Téhéran qui s’appel Khavaran. C’étaient les chiens affamés qu’en déterrant les cadavre ont premièrement découvert ces corps.

Alors brûlons toutes les mosquées !