Les élections législatives du régime islamique en Iran sont organisées pour le 14 mars prochain. Le renouvellement du parlement islamique représente pour les dirigeants islamiques avant tout un moyen de montrer la légitimité de leur régime sur le plan international. Le régime pressente le taux de participation aux élections comme une preuve de choix libre du peuple.
En réalité, ce show électoral est incompatible avec le choix libre car la candidature de tous les candidats doit être initialement confirmée par le Conseil des Gardiens, un organe conservateur pour ratifier, rejeter les lois votées au Parlement et approuver ou refuser les candidats qui se présenteraient aux élections législatives ou présidentielles.
L’expérience de la sixième législature a bien montré que même si une telle assemblée vote une réforme, le Conseil des Gardiens et le guide suprême peuvent l’annuler ! Il est à noter que le guide suprême ou Velayet-e-Faghih, actuellement occupé par Ayatollah Ali Khamenei, est la plus haute autorité du pays, désigné par l’Assemble des experts, pour une durée indéterminée (potentiellement à vie). C’est un poste non élu par le suffrage universel, non démocratique, et non souhaité par une grande majorité du people, mais qui a arbitrairement le dernier mot à chaque sujet.
L’histoire des pays totalitaires et l’expérience de ces 29 dernières années en Iran ont prouvé que dans le cadre d’un tel régime, il est impossible d’organiser des élections libres. Celles-ci ne prennent leur vrai sens que si toutes les personnalités, organisations et partis politiques ont le droit y participer en présentant leurs candidats et exposer sans encombre leur programme politique, social et économique, afin de permettre aux citoyens de choisir leurs députés en toute connaissance de cause. En République Islamique, par contre, l’unique critère pour les candidats est d’être fidèles au régime.
La grande partie du peuple iranien ne se laisse pas duper par ce show électoral qui ne changera d’ailleurs pas le paysage politique du pays. Ces élections sont considérées comme un jeu politique pour attirer les citoyens vers les urnes et ainsi apporter une preuve de la légitimité du régime islamique pour continuer sa dictature sanglante et ses violations de droits de l’homme en Iran.
Dans ces conditions délicates, le devoir national et moral de chaque iranien qui est pour la souveraineté nationale, la démocratie, l’égalité des droits de la femme et de l’homme, la justice sociale, et les droits de l’homme est de boycotter et dénoncer le caractère truqué de ces élections dont les débutés ne représentent que les collaborateurs du régime anti- iranien, corrompu, misogyne, et totalitaire des mollahs.
Notre boycott signifie le rejet du régime de la République Islamique dans son intégralité.