Iran En Colère

À la suite de la réélection controversée du Président Mahmoud Ahmadinejad, les émeutes se sont éclatées à travers le pays. Millions d’Iraniens sont descendus dans les rues scandant des slogans dénonçant les résultats officiels et inattendus. Les candidats « réformateurs » du régime croient que cette réélection était une opération planifiée. Pour mieux connaître la colère et nature réservée des émeutes, il faut d’ailleurs connaître les quatre candidats présidentiels et leur lien avec le régime islamique:

Tous les quatre candidats ont été validés par le Conseil des gardiens parmi quelques centaines de candidats–le Conseil gardiens est une instance ultra conservatrice qui valide ou rejette des candidatures de toutes les élections selon le degré de loyauté des candidats au régime et à l’Islam. Voici un bref portrait de ces candidats du conseil.

Le candidat conservateur, Président Mahmoud Ahmadinejad, 52 ans, l’ancien maire de Téhéran, est un des dirigeants les plus controversés du régime. Il est connu pour ces idées anti-sémites, sectaires, et sur tout pour sa floue des paroles incontrôlables et souvent humiliantes. Il bénéficie d’un soutien du guide suprême, Ayatollah Ali Khamenei, pour un deuxième mandat–le guide suprême religieux dit le dernier mot sur toutes les affaires du pays. Ce pouvoir absolu est inscrit dans la constitution de la République islamique.

Dans les années 1980, Ahmadinejad travaillait au département de la « sécurité interne » des gardiens de la révolution et y a gagné sa notoriété d’interrogateur et de tortionnaire cruel. D’après la révélation du site Baztab « Ahmadinejad aurait travaillé pendant quelques temps comme bourreau à la prison d’Evine où des milliers de prisonniers politiques ont été exécutés dans les purges sanglantes des années 1980 lorsque Moussavi était alors le premier ministre.

Le deuxième candidat dans le camp conservateur, Mohsen Rezaï, était pendant la guerre Iran Irak, le chef du redoutable Corps des Gardiens de la Révolution l’armée idéologique du régime– qui d’ailleurs vient d’avertir le peuple en colère qu’ils seraient confrontés à une riposte “décisive et révolutionnaire” de leur part s’ils continuaient leurs manifestations.

Le troisième candidat était Mir Hossein Moussavi, Il est l’un des deux candidats « réformateurs » du régime islamique. Il était le premier ministre de 1981-1988. Son ministère d’information fut alors engagé dans le massacre des prisonniers politiques durant de l’année 1988 suite à un « fatwa » (ordre religieux) de mort ordonné par Ayatollah Khomeiny. Plus de 30,000 prisonniers politiques avaient alors été exécutés en moins de quelques mois dans les prisons à travers le pays. Moussavi est un islamiste obscur, un ancien « fou de Dieu », et un disciple de Khomeiny.

Le quatrième candidat était Mollah Mehdi Karoubi, l’ex-président du parlement sous Khatami. Tant Moussavi que Karoubi se déclarent être « réformateurs ». Tout en sachant que le régime n’est pas réformable, ils ont l’intention de garantir la survie du régime islamique à leurs façons présentées dans leurs programmes électoraux.

Compte tenue du fait que les élections en Iran ne sont pas libres et seulement sont destinées qu’à consolider le système et à régler le partage du pouvoir entre les factions du régime, et du fait que ces quatre candidats ne représentent que les intérêts du même régime, l’opposition iranienne qui principalement se compose de gauche laïque et démocratique (sauf le Parti Toudeh, pro Moussavi), des monarchistes, et de la principale opposition islamique au régime, Modjahedines du Peuple, ont appelé au boycott à cette » mascarade élection ». Selon certaines sources, quelque trente pourcent des iraniens ont boycotté l’élection.

Qui a voté des candidats «réformateurs»:

–Ceux qu’en souhaitant désespérément enlever au vil Ahmadinejad le pouvoir à n’importe quel prix.
–Ceux qui encore rêvent des reformes à l’intérieur du régime. Ce groupe voit en Moussavi les rêves pour un Iran plus laïque et plus libre.
–Ceux qui prennent un de ces candidats, sur tout Moussavi, pour un catalyseur des changements plus profonds.

Tant les électeurs des « réformateurs » que ceux qui ont boycotté l’élection, croient que cette élection est planifiée. Par conséquence, son résultat non seulement provoque une guerre de pouvoir au sein du régime, mais permet au peuple en colère d’utiliser ce conflit interne du régime comme une excuse pour exprimer leur colère. Aussi les candidats « réformateurs », de leur tour, en profitent de la colère du peuple pour gagner une bonne part de gâteau dans ce jeu de pouvoir.

D’autre part, le régime sait qu’une montée des luttes anti-régime risque d’être incontrôlable. Dans ce cas, Il est évident qu’un compromis soit possible entre Moussavi / Karoubi d’une part et le reste du régime d’autre part. En cas d’un tel compromis, le mouvement populaire qui est maintenant en train de s’épanouir n’a que deux perspectives possibles: soit il sera brutalement maté par le régime une foi réunis, soit il doit se préparer pour une lutte longue conter l’ensemble du régime.

Selon toutes les indications, les émeutes prennent de l’ampleur et cela malgré une forte présence des forces anti-émeutes plus une milita pro régime dans les rues, il y a même des rumeurs que le régime a renforcé ces forces en recrutant le Hezbollah libanais ainsi qu’une milita chiite de l’Irak. 

Chaque jour qui passe, elles portent un coup décisif. Les protestations post-électorales deviennent un mouvement de protestation contre le système clérical, les manifestants à travers le pays maintenant scandent « mort au dictateur » visant le Guide suprême, Ali khamenei.

Les médias étrangers se sont trompés en attribuant ces vagues de colère à la seule l’ampleur de la fraude lors de la présidentielle en Iran, ce qui n’est rien de nouveau et existait depuis l’installation du régime. Ce mouvement à long terme serra non plus attaché aux valeurs islamiques de Moussavi / Karoubi. Le peuple sait qu’il est devant un régime qui ne tolère pas la moindre opposition sur tout de la part des « non Musulmans ». Pour cette raison les manifestants sont encore prudents, pourtant il y des manifestantes qui manifestement jettent leur foulard, la plupart des manifestants sont rasés et ne sont pas habillés comme les partisans du régime, ces jeunes manifestants est une jeunesse bien éduquée et consciente. Il suffit de voir leur apparence et d’entendre leurs slogans pour comprendre leurs désires pour des changements laïques et démocratiques.

D’une manière générale, la colère populaire dépasse les résultats électoraux, Elle montre plutôt que cette élection planifiée ne soit qu’une étincelle qui a libéré une éruption de colère parmi toutes les couches sociales d’une nation qui palpite depuis trente ans sous le joug des mollahs.

Bien que ces vagues d’émeutes ne puissent pas ébranler le régime et qu’il soit peu probable qu’il soit disparu du jour au lendemain, elles portent l’espoir de devenir un mouvement national, démocratique, et laïque en Iran. Les jeunes luttes qui viennent de commencer ont encore un caractère spontané, mais elles peuvent s’aboutir à un mouvement révolutionnaire. Elles s’annoncent un début de la fin du régime totalitaire des mollahs en Iran.

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