Il est aussi dans l’intérêt de la communauté internationale d’aider le peuple iranien en lutte pour se débarrasser de la République islamique. La fin de ce régime veut dire décapiter l’Islam politique qui est un mouvement international du terrorisme islamique « jihadisme ». Dans ce but, il faut priver les mollahs des ressources nécessaires à leur disposition pour investir leur machine de guerre contre l’humanité. Non, l’Iran n’a pas encore l’arme atomique. D’ailleurs ce sont les mollahs qui vont posséder cette arme du « jihad-fi-sabi-allah » (guerre pour la cause de Dieu), pas l’Iran, et dans le but de leur propre survie et l’expansion de leur Islam politique. Par contre il y a d’autres moyens que depuis l’installation de la République islamique, les mollahs ne cessent d’y rêver.
L’Iran est le deuxième pays producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et avec des exportations de 2,7 l’Iran est le deuxième pays producteur de pétrole et le quatrième producteur mondial de pétrole brut, dont il a 138 milliards de barils en réserve, et il possède les deuxièmes stocks mondiaux de gaz, soit 28 000 milliards de mètres cubes, équivalant à 43 milliards de barils de pétrole.
Malgré ces ressources énormes, le pays est en ruine. Plus de 20% des Iraniens et plus de 40% des Iraniennes sont au chômage, 80% des chômeurs sont des jeunes, la société, ruinée par l’inflation rampante de 26% (selon la banque centrale).
Le régime islamique ne survit que par le pétrole qui représente plus des deux tiers de ses recettes budgétaires et de ses exportations. Pourtant le régime qui dépense des sommes colossales pour la technologie nucléaire et les achats militaires n’a pas mis en travail la raffinerie d’Abadan, longtemps la plus grande du monde, endommagée pendant la guerre Iran Irak. Faute de raffineries, n’étant plus en état d’exporter son pétrole, l’Iran doit importer 40% de son essence dont 36% par l’Inde.
Le président Obama a récemment renouvelé d’un an un décret pris en 1995 sous Bill Clinton interdisant toute implication américaine dans les affaires pétrolières iraniennes. Ce décret avait été pris à l’époque pour sanctionner le soutien apporté par l’Iran au terrorisme international selon les États-Unis, et sa quête d’armes de destruction massive. Il a été reconduit d’année en année par les présidents américains successifs. Le président Barack Obama a prolongé pour un an un embargo pétrolier sur l’Iran, parmi toutes les sanctions américaines et internationales imposées à la République islamique.
On est déçu de demander la même sanction de la part de la Russie et la Chine qui sont d’ailleurs des meilleurs partenaires des mollahs. Dans ces pays, il n y a pas une tradition de droits de l’homme qui puisse aujourd’hui influer sur les intérêts politiques et lucratifs. Mais l’Europe et l’Inde, la plus grande démocratie du monde, sont au centre de cette demande :
Le monde civilisé, surtout l’Inde et l’Europe, peut-il suivre l’exemple des Etats-Unis en abandonnant le commerce du pétrole et du gaz avec les mollahs ? Les firmes européennes (Total, ENI, Statoil…) font des commerces honteux avec ce régime illégitime. 15%, de la consommation gazière de l’Europe vient de l’Iran. L’Iran exporte environ 2,5 Mb/j de pétrole à destination du Japon, de la Chine, de la Corée du Sud, de Taïwan et principalement de l’Europe.
Les recettes des exportations de pétrole brut pourraient rapporter aux mollahs corrompus environ 90 milliards de dollars cette année (mars 2008 -mars 2009). Elles font près de 80 % des recettes budgétaires, desquelles une grande part sera détournée des caisses de l’État par des mollahs et leurs sbires (le transfert des milliards de dollars par Mojtaba Khamenei, le fils du Guide Suprême, fut récemment gelé en Angleterre), une autre grande part est consacrée pour la machine répressive.
Des sanctions supplémentaires, notamment dans les secteurs gazier et pétrolier prises à l’encontre de la république islamique peut considérablement accélérer la chute du régime impopulaire.
Le régime fait face aujourd’hui à des problèmes plus sérieux que la communauté internationale ne pense. Les iraniens montrent les signes d’une volonté qui peut aboutir à une prochaine révolution sociale. Dans cette première phase de révolution, qui est encore colorée par le mouvement vert de Moussavi, le peuple s’organise pour la lutte finale. Dans ce stade, Moussavi s’est imposé comme un « réformiste » face à ce vil Ahmadinejad qui incarne le régime détesté. Dans un stade ultérieur, le peuple devancera Moussavi en réfutant l’ensemble du régime y compris ce catalyseur, Moussavi lui- même.
Contrairement à ce que les médias à l’ouest décrivent, les protestations post électorales ne proviennent pas de Moussavi ou Karroubi, les candidats “réformistes” du même régime, mais d’une colère datée de trente années et accumulée sous le joug des mollahs. Derrière ces protestations prudentes, il y a une volonté de changement du régime, ce qui est fortement souhaitée par une grande majorité du peuple iranien, surtout les jeunes, qui en profitent de cette élection controversée pour viser l’ensemble du régime totalitaire de la République islamique.
Craignant un effondrement du régime par une révolution sociale, différentes factions du régime sont surprises par la mobilisation spontanée du peuple pour son droit à la liberté. Non seulement il dénonce ce coup d’État tramé par la faction d’Ahmadinejad, mais crient à travers le pays « Mort à la République islamique ! ». Ce qui a créé une fissure dans les différentes factions du régime qui maintenant s’accusent d’être responsables pour tramer une » révolution de velours » contre le régime islamique.
Malgré une lutte féroce pour le pouvoir, toutes les factions « réformistes » du régime essaient de calmer des contestations populaires en la limitant à une remise en cause des résultats controversés de l’élection en faveur de Moussavi ou Karroubi. Cette tentative s’est avérée à contrarier la révolution sociale. Enfin, si les tyrans parviennent à leurs fins et répriment ce jeune mouvement iranien, ils massacreront des milliers de gens et opprimeront d’avantage le peuple entier.
En ce qui concerne la communauté internationale, les mollahs approchent de la possession d’une arme nucléaire dont il est clair qu’elle sera une garantie de leur survie. Toutes les factions du régime sont fidèles à la constitution islamique, avec l’instance du Guide Suprême, et l’actuelle politique nucléaire. Elles se réclament des disciples d’ Ayatollah Khomeiny, le fondateur, du régime islamique — dès la prise du pouvoir en1979, Khomeiny réclama que son régime prenne en main tous les moyens pour exporter la révolution islamique dans le monde. Pour éliminer « les ennemies de l’Islam » Khomeiny donna l’ordre (fatwa de mort) d’éliminer tous les « ennemies de l’Islam). Des milliers de dissidents, intellectuels, « infidèles » (Bahaïs), ont étés arrêtés et exécutés, ainsi lorsque Moussavi fut le premier ministre 1981-88.
À but non lucratif, sans considère les intérêts mafieux des « Oil Companies », la communauté internationale a toute sa raison de soutenir aujourd’hui cette aspiration démocratique et laïque du peuple iranien et il n y a aucun risque que ce soutien soit contre-productif. La fin du régime islamique ouvre une nouvelle fenêtre à la paix et sécurité mondiales.
Souvent, les revenus pétroliers favorisent le prolongement des dictateurs, des cheiks corrompus, des mollahs criminels. En deux mots, une élite parasite, qui n’a pas d’intérêt à faire avancer la modernité, la justice sociale et la démocratisation dans leur pays. Dans le cas des mollahs, leur régime a déjà perdu sa légitimité, s’il en avait un peu, son existence ne repose que sur ces forces militaires, milices fanatisées, et institutions répressives.
Toutes ces organisations répressives sont financées par les revenus du pétrole. Non seulement à l’intérieur du pays, mais les mollahs aussi dépensent une bonne portion des revenus pétroliers à financer le terrorisme de Hezbollah et Hamas, ainsi que d’autre foyers de terrorisme dans le monde entier. Les mollahs entraînent le pays sur une pente dangereuse pouvant aboutir à une confrontation armée avec les Etats-Unis ou d’autres pays de la région.