pictory: Princess Ashraf "Maison d'Iran" Paris

pictory: Princess Ashraf "Maison d'Iran" Paris
by Darius Kadivar
05-Oct-2008
 

Princess Ashraf Pahlevi (twin sister of the Shah of Iran) during opening of House of Iran on the Champs Elysees avenue in Paris may 30, 1969.

This prestigious cultural showcase for all things Iranian on "La Plus Belle Avenue du Monde" and which was adjacent to the Iran Air Travel Agency, shut down on the Champs Elysees in 2005 due to lack of restoration and negligence by the Islamic Republic's Embassy.

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Quebeqi

Paris, Septembre 1999

by Quebeqi on

Je me rappelle que lors d'un séjour à Paris en septembre 1999 afin de participer à un colloque, je suis passée sur les Champs-Élysées devant ce qu'est devenu alors la Maison de l'Iran. Ce fut assez déprimant: un espace à l'abandon, les tuiles de l'entrée presque toutes abimées et un vieux portrait jauni de l'Ayatollah à l'une des fenêtres du second étage, probablement le même que j'avais aperçu lors d'un précédent séjour en 1980. Vraiment trop triste. Dommage que je n'ai pas eu le plaisir de visiter cette maison avant 1979.


Darius Kadivar

Merci Mr. Sepahbody ;0)

by Darius Kadivar on

Many Thanks for this interview. Particularly the part on Orson Welles. Hope to translate it in English for readers.

Warm Regards From Paris,

D


Farhad Sepahbody

Maison de l'Iran -1973 article in the French press

by Farhad Sepahbody on

ENTRETIEN AVEC S. E. LE DOCTEUR BOUSHEHRI

Président directeur général de la MAISON DE L’IRAN
HORIZONS FRANCO-IRANIENS - Paris 1973

 

Depuis plus de quatre ans existe à Paris une Maison de l’lran qui a réussi, dans un temps aussi court, a devenir un haut lieu de la vie pansienne. Ses habitués sont nombreux et illustres. La récente visite de Sa Majesté l’Impératrice Farah a rappelé au grand public la vitalité de cet établissement. C’est pourquoi nous avons demandé à Son Excellence le Docteur Boushehni de nous parler de cette Maison de l’lran " dont il est le Président-Directeur general. Né à Téhéran, le docteur Boushehri a fait ses études secondaires à Paris, au cours Saint-Louis puis au Lycée arnot. II est docteur en droit inter national. Après avoir vecu quelque ternps a Paris, il rentra a Téhéran lors de Ia guerre et entra dans une société commerciale internationale. Il a épousé, en 1961, Son Altesse Impériale la Princesse Ashraf Pahlavi,soeur de Sa Majesté le Shahinshah. .


— Excellence, pouvez-nous nous dire comment se porte la Maison de l’Iran ?

— Bien, très bien méme Je peux d’aileurs vous préciser qu’en 1972 jai présenté a mon Conseil d’Admi nistration un bilan positif, faisant rnerne apparaitre un bénéfice.

C’est donc qua vos affaires commerciales ont été particulièrement prospères?

Certes, nos activités commerciales ont connu en 1972, debut de notre réorganisation, un essor très largement confirmé en 1973, je peux vous ‘assurer. Sur certains stands, nous avons enregistré en 1972 des progres de 58 o/o et memo 125 0/o par rapport a 1971. Pour 1973, nous pou vons tabler sur une augmentation générale de 80,5 o/o do notre chiffre d’affaires.

Est-ce a dire qua la Matson de l’lran est en passe de devenir uniquement une entreprise commerciale ?

— Pas du tout, bien au contraire. Nous avons eu dans nos locaux ou ailleurs de très nombreuses et très importantes manifestations qui ont sensibilisé le grand public francais aussi bien a nos réalisations artisanales qu’aux grandes heures de notre histoire ou au talent de nos peintres ontemporains et de nos jeunes cinéastes. Tout cela coüte cher et nous n’avons pu arriver à un équilibre budgétaire qu’en facturant justement les divers services que nous avions rendus aux administrations iraniennes concernées.


Pourriez-vous nous expliquer a quoi sont dus le succès et la popularité de la formule que vous avez adoptée ?


— La Maison de ‘Iran correspond à un concept nouveau. En effet, les nations, aujourd’hui, ont besoin d'un contact permanent au niveau du public. Le tourisme, la vitesse des trans ports, des informations, la dernande et la diversité des échanges commerciaux et culturels, nécessitent une ouverture plus grande a tous les échelons des relations publiques. Les contacts diplomatiques traditionnels dun pays a un autre ne sont plus désormais suffisants. Une " Maison est, par definition, ouverte, accessible à tous. EIle est une plate-forme pour une activité commerciale et l’intérêt même de ces activités engendre un rayonnement culturel très important, un contact d’homme à homme à tous les niveaux, depuis information de presse j'usquau contact avec la rue, la femme qui pousse la porte de nos magasins pour s’acheter un caftan ou une bague. En ce domaine, la Maison de l‘Iran est exemplaire car elIe a fait la promotion dun certain nombre de choses nouvelles. Si nous faisons connaitre notre artisanat, nos tapis, la cuisine de notre pays dans une Maison vivante, nous travaillons forcement pour le rayonnement de l‘art iranien et celui de l’histoire et de la culture de notre pays.

 

Les réponses de Son Excellence le Docteur Boushehri nous ont permis de comprendre de l’intérieur la portée d’un établissement comme la Maison de I’Iran. De l’extérieur cependant il faudrait beaucoup de mauvaise volonté pour ne pas voir le role très important qu’elle joue pour l’implantation en France des grands services iraniens. N’est-ce pas à la Maison de l’lran que la Banque Melli a ouvert sa premiere agence avant dc s’installer rue du Ouatre-Septembre (tout en gardant une antenne à la Maison de I’Iran) ? Qu’Iran Air a installé ses premiers comptoirs et ses bureaux avant de prendre pied dans ses propres bureaux stir les Champs-Elysees, comme Ies plus grandes compagnies internationales ? Sans la Gallerie Cyrus et les nom- breuses expositions de peintres iraniens qui s’y sont tenues, aurait-on vu la peinture iranienne conternporaine occuper une place aussi importante au Salon d’Automne 1973? Sans la Maison de l’lran la Semaine du Jeune Cinema lranien aurait-elle pu étre organisee à Paris ? Sans les films de l’Astrophore, société de production de films dont la Maison de l’lran est le principal actionnaire, Orson Welles aurait.il choisi l’lran pour y terminer son film? Nous pouvons dire avec certitude que la Maison de l’lran présente les caractéristiques d’une affaire corn- merciale parfaitement saine. Nous avons pu consulter le dernier bilan financier il présente un solde bénéficiaire appreciable.

En conclusion, nous devons adrnettre que la formule est un succès a 100 0/0 et que bien d e s gouvernements pourraient s'en inspirer.Pourquoi, par exemple, n'y a-t-il pas à Té- héran une Maison de France?
Sans vouloir paraphraser M. Maurice Druon, ministre de la Culture, qui déclarait récemrnent en parlant de la situation du théâtre en France: "Le seul problème du théätre français, c’est qu’il y a chez nous 50 000 000 de critiques ", nous pouvons dire sans ris-

que de nous tromper que si Ia Maison de l’Iran ne réunit pas toujours l’unanirnité des suffrages, c'est que les lraniens peuvent être considérés comme les Francais d'Asie et, qu’à ce titre, il y a en Iran 30 000 000 de critiques.

 

HORIZONS FRANCO-IRANIENS - No.18