Combats à Bassora Contre Sanctions sur l'Iran

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Jahanshah Rashidian
by Jahanshah Rashidian
30-Mar-2008
 

Depuis une semaine, les combats meurtriers à Bassora font rage. La ville est un principal point d'exportation du pétrole irakien. Cette ville chiite du sud est contrôlée par les milices de Moqtada al-Sadr ou l'armée du Mehdi, une référence au douzième Imam qui a disparu il y a plus de mille ans et sa réapparition est attendue par les chiites. Ce mollah chiite est très proche aux mollahs en Iran.

La trêve unilatérale décidée en août par ce mollah a bien réduit la densité des violences. Ces derniers mois, la tension avait peu à peu repris. Rien de comparable, toutefois, avec l'explosion de ces deux derniers jours. Jusqu'à présent, les combats opposaient principalement les milices de Moqtada al-Sadr et celles du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII) et du Dawa. Les premières, rassemblées dans une structure très lâche, l'Armée du Mehdi, comptent environ 60 000 hommes et sont largement plus combatives que les groupes du CSRII et du Dawa.

Mais, cette fois, ce sont les forces de sécurité irakiennes qui se battent contre l'Armée du Mehdi. C'est même la première fois que celles-ci sont engagées dans une aussi vaste opération, baptisée "la charge du chevalier". C'est donc un test de la première importance pour le gouvernement de Nouri al-Maliki, qui appartient lui-même au Dawa.

Ce qui étonne, c'est ce soudain déferlement de violence alors qu'une trêve était en cours. Si tous les partis chiites locaux sont liés d'une façon ou d'une autre à Téhéran, l'Armée du Mehdi semble de plus en plus avoir sa préférence, en particulier les branches de Sadr City et Bassora. En outre, Moqtada apparaît plus proche que jamais du régime iranien.

Il vient de s'installer dans la cité sainte de Qom, dédaignant Najaf, où il compte pourtant nombre de partisans. L'ampleur des combats interchiites laisse penser que l'enjeu n'est pas seulement irakien.

La trêve unilatérale décidée en août par Moqtada Sadr semble la contrepartie de la soudaine et inattendue modération des Américains sur le programme nucléaire iranien, telle qu'on a pu le voir dans le récent rapport des agences de sécurité américaines", affirme une source diplomatique occidentale.

Depuis, Washington a de nouveau durci le ton à l'égard de Téhéran, ce qui pourrait expliquer pourquoi le cessez-le-feu vient de voler en éclats.
Les ficelles de mollah al-Sadr sont tirées par ses maîtres à Téhéran et Ghom et cette nouvelle montée de guerre à Bassora est à l'origine de nouvelles sanctions de l'ONU sur le régime des mollahs. Ainsi, le régime islamique garde le couteau sur la gorge de n'importe qui pour se sauver la peau.

Les soupçons sur le caractère militaire du nucléaire iranien se multiplient. Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté récemment une troisième série de sanctions destinées à forcer l'Iran à interrompre son programme nucléaire, Le Monde, un gournal français, a eu accès à des documents attestant que Téhéran a poursuivi un programme nucléaire militaire après 2003, contrairement à ce qu'affirmait un rapport de la direction nationale du renseignement américain, publié le 3 décembre 2007.

Moqtada al-Sadr est l'enfant prodige de la République islamique à l'extérieur de ses frontières, et ces milices sont les emblèmes de du chiisme combatif. C'est dans ce sens que la sensibilité des mollahs vis-à-vis des sanctions " illégales " de l'ONU est exprimée par les actions anti- américaine des milices chiite qui sont traînées, équipées et orchestrées par le régime islamique de l'Iran pour un tel but.

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